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Tourisme

Dzaoudzi-Labattoir se situe à la partie nord de la Petite Terre et se compose de deux villages :

Dzaoudzi-Labattoir  a su susciter l’intérêt du touriste, notamment en raison de son importance dans l’histoire de l’île, dont Dzaoudzi est l’ancienne capitale.
La ville de Dzaoudzi est située à proximité de la Grande-Terre à laquelle elle est reliée par la digue artificielle qui s'appelle le Boulevard des Crabes. Ce boulevard majestueux est limité d'un côté par la plage du Faré et de l'autre par la lagune dotée de nombreux cafés et restaurants où vous pouvez vous relaxer et boire un verre le soir. Pour se rendre en Grande Terre, un système de barges géré par la STM (Société des Transports Maritimes) relie Dzaoudzi à Mamoudzou. Le rocher de Dzaoudzi constitue un château fort naturel et à l’origine était une cité État Swahili. A partir de 1790, il devient la place forte du sultanat, puis pendant l’époque coloniale, dzaoudzi fut choisi comme lien de construction de plusieurs bâtiments qui témoignent aujourd’hui de ce passé. S’y trouve en particulier l’ancien bureau de poste de l’île qui, une fois restauré, accueillera le musée de Mayotte.

boulvard badamiers

Ainsi que l’hôtel du gouverneur, un édifice blanc bâti avec les structures de Gustave Eiffel, entouré d’un grand jardin qui abrite aujourd’hui les services culturels.résidense du gouverneur Lac Dziani moya  De plus, le promeneur peut admirer la rade de Dzaoudzi depuis le site exceptionnel de Dziani, ancien cratère devenu un lac aux eaux bleu-vert. Au nord de la Petite Terre, ce sont les deux belles plages des badamiers et de Moya, que les tortues fréquentes au moment de la ponte, que l’on pourra admirer. La zone des badamiers est par ailleurs utilisée pour le stockage des carburants par le service des hydrocarbures et la centrale de l’Électricité De Mayotte (EDM), qui a été transformée depuis 1997 en société d’économie mixte (SEM). Le chef-lieu Labattoir, pour sa part, est un centre important de nombreux commerces, parmi lesquelles la pharmacie de la Petite Terre, et des ateliers et est équipé d’un collège, gymnase et d’une bibliothèque.


La commune de Dzaoudzi-Labattoir est une zone d’habitat dense et abrite une population toujours croissante, dont la majorité musulmane dispose de neuf mosquées et la minorité catholique d’une église située à Dzaoudzi. Dzaoudzi est en outre équipé d’un centre hospitalier. C’est là aussi que depuis 1966, le Détachement de la Légion Étrangère de Mayotte (DLEM)  est installé et que se trouve la gendarmerie, le bureau de service des douanes et l’annexe de la trésorerie publique. L’extension de l’hôtel de ville achevé, offre aux administrés un service de qualité.

Le site de Bagamoyo et la mosquée de Polé

Sur la Petite Terre, à proximité de la plage des badamiers se trouve le site archéologique du Ziara de Polé et Bagamoyo. Ces vestiges sont ceux d'une des premières mosquées construites en dur pendant le régime du sultanat entre 1520 et 1841. Pour les Mahorais, c'est un lieu de pélerinage « qui reste dans la tradition un lieu sacré identifié communément par le terme de "Ziara" ». Des maoulidas shengués sont périodiquement organisés dans ce lieu de mémoire en hommage aux anciens occupants.
Les offrandes déposées ici et là montrent que les esprits ou les djinns sont régulièrement invoqués sur ce site.

Bagamoyo est un important site archéologique de Petite Terre, occupant toute l'étendue du littoral des Badamiers. Bagamayo, à ne pas confondre avec l'ancien port de Dar es-Salam en Tanzanie, qui fut un lieu d'échange d'esclaves. Peu après le chemin qui mène au lac Dziani Dzaha, sur la gauche, on atteint le site ; un village était installé sur toute l'étendue de la plage à l'époque (IX-XIIe siècle) ; une fouille dans les années 1980 a révélé un four à chaux et sa céramique de protection datant du XIe siècle, le relevé carbone 14 fut réalisé à l'époque sur une vertèbre de poisson. Cet élément en céramique est baptisé " vase de Bagamoyo ", il s'agit de l'un des plus beaux témoignages de céramique comorienne médiévale découvert à ce jour. Le site permet de comprendre l'origine des populations qui occupèrent l'archipel à l'époque médiévale. C'est grâce aux études des chercheurs sur les crânes rejetés par la mer que nous savons que les populations inhumées sur ce site étaient austronésiennes, sémites et bantous, ces derniers avaient des dents taillées en pointe. Ce site archéologique toujours en cours de fouilles est une nécropole comptant une centaine de tombes datées du Xe siècle au XIIIe siècle.

La mosquée fut construite à la même époque que celle de Tsingoni, en 1538, réputée être la première de l'île (celle-ci n'est plus utilisée puisqu'en ruine). Ce site est devenu un lieu sacré, ou ziara, pour tous les Mahorais. Certains soirs, il peut y avoir des cérémonies afin d'invoquer les esprits ou " djinns ".
Dans ces vieilles pierres de plus de quatre siècles, on peut encore distinguer les deux couloirs latéraux (baraza), encadrant la cour destinée aux ablutions. Le " mihrab ", qui indique la direction de la Mecque, indique le nord à Mayotte. Le site permet de mettre en évidence la rapidité de l'expansion de l'islam puisque les datations au carbone 14 permettent de remonter les sépultures les plus anciennes au IXe siècle.

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La mosquée de Polé